Au Burkina Faso, pays touché par les violences jihadistes depuis 2015, la situation de l’éducation est de plus en plus désastreuse.
Avec plus de 40 % des écoles fermées d’ici 2022, un million d’enfants au Burkina Faso sont désormais privés d’accès à l’éducation. La situation est particulièrement grave dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Sahel et de l’Est, où les attaques terroristes sont fréquentes. De nombreux enfants et leurs familles sont contraints de fuir leur foyer et d’abandonner les écoles, souvent détruites par les terroristes djihadistes.
Cela prive les enfants d’une enfance normale et les expose à des risques encore plus grands, tels que l’exploitation, la violence, la traite et même le recrutement par des groupes armés. L’Unicef au Burkina Faso a souligné que lorsqu’un enfant ne va pas à l’école, il est plus vulnérable à l’exploitation et aux abus. Outre la menace de violence, l’insécurité alimentaire dans les régions touchées contribue au décrochage scolaire, car la fermeture des écoles signifie également la fermeture des cuisines qui fournissent des repas aux enfants.
Malgré la gravité de la situation, seule une partie limitée des enfants concernés a été réaffectée dans de nouvelles écoles. Les autorités du pays et les acteurs humanitaires sont appelés à intensifier de toute urgence leurs efforts pour faire face à cette crise de l’éducation. Le Burkina Faso, déjà frappé par deux coups d’État militaires en 2022, est plongé dans une spirale de violence qui a causé des milliers de morts et des millions de déplacés internes.
Ce scénario est un coup dur pour le pays qui, après une période d’espoir sous la houlette de Thomas Sankara, se retrouve désormais face à des défis de plus en plus complexes.
Il est essentiel d’attirer l’attention sur la situation dramatique de l’éducation au Burkina Faso et de rechercher des solutions concrètes pour garantir aux enfants un avenir meilleur. Outre la lutte contre la violence et l’insécurité, il est nécessaire de rétablir le droit à l’éducation pour tous les enfants, afin qu’ils puissent avoir la possibilité d’apprendre et de grandir.