Le 18 septembre, la Chambre des députés a approuvé un nouveau paquet de lois appelé décret sur la sécurité, qui passe maintenant à l’examen du Sénat. La mesure prévoit un durcissement des peines pour ceux qui manifestent et bloquent la circulation.
Cela limitera donc un droit très important, celui de la liberté d’expression et de la possibilité d’exprimer son opinion à travers l’un des rares outils restants, celui de la grève et des manifestations publiques.
De plus, ce décret introduit des peines de prison allant jusqu’à vingt ans pour ceux qui participent à des manifestations à l’intérieur des Centri di Permanenza per il Rimpatrio (CPR), les centres de détention administrative où sont retenus les étrangers sans permis de séjour en règle.
Ces personnes n’ont donc commis aucun crime, si ce n’est celui de ne pas avoir les documents nécessaires dans un pays où rester en situation régulière ou entrer légalement est presque impossible. Ces lieux ont souvent été au centre de protestations en raison des conditions de vie dégradantes à l’intérieur.
Dans le texte récemment approuvé, il est écrit : « Quiconque, par des actes de violence ou des menaces ou par des actes de résistance, même passive, à l’exécution des ordres donnés, commis par trois personnes ou plus réunies, promeut, organise ou dirige une révolte est puni d’une peine de prison allant de un à six ans.
Pour le simple fait de participer à la révolte, la peine est d’emprisonnement de un à quatre ans. Si l’acte est commis avec l’utilisation d’armes, la peine est d’emprisonnement de deux à huit ans. Si, au cours de la révolte, quelqu’un est tué ou subit des blessures graves ou très graves, la peine est d’emprisonnement de dix à vingt ans.
Les peines mentionnées dans le quatrième alinéa s’appliquent également si les blessures ou la mort surviennent immédiatement après la révolte et en conséquence de celle-ci. »